Syndicats et questions environnementales

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Dans la perspective de la COP 21, qui se tiendra à Paris à partir du 30 novembre, l’Institut de recherches économique, social et environnementale (IRES) a organisé le 3 novembre au Conseil économique social et environnemental (CESE) une journée d’étude intitulée « syndicats et questions environnementales »

L’objectif de cette journée, ouverte par Jean-Paul Delevoye, président du CESE, a été d’exposer les réflexions des responsables syndicaux et d’échanger avec les auteurs de différents ouvrages et études sur les questions environnementales autour de trois tables rondes :

« Environnement et syndicats », « Mutations industrielles et transition énergétique », « Apports et limites de la responsabilité sociale de l’entreprise pour le développement durable »

L’UNSA était invitée par l’IRES a participer à la table ronde « Environnement et syndicats ».

Nous avons ainsi exposé nos revendications syndicales sur l’environnement pour « une transition juste » qui pourrait se réaliser en adoptant les mesures suivantes :

• Une plus grande sobriété énergétique, en sollicitant notre capacité à la modération pour réduire notre consommation d’énergie sur le long terme.

• Une amélioration du système existant pour consommer moins d’énergie notamment dans le domaine du bâtiment à travers l’isolation, la rénovation du parc locatif existant et la mise en place de nouvelles normes de construction de bâtiment plus résistant au changement climatique et aux conséquences de son dérèglement.

• En favorisant dans nos déplacements la recherche d’économies d’énergie des entreprises et des ménages.

• En forçant industrie et commerce à arbitrer vers un rapprochement des lieux de production et des lieux de consommation pour limiter les besoins et les frais de transport. Dans le domaine du transport par exemple, le routier émet 94 % des gaz à effet de serre des transports, l’aérien 4,5%, le fluvial moins de 1% et le ferroviaire 0,4%.

• Pour une meilleure cohésion sociale, développer et promouvoir près des banques le microcrédit au niveau local, national et même européen afin de permettre à des propriétaires occupants très modestes de financer la rénovation de leur logement.

• Impulser l’économie circulaire en intégrant pour cela les logiques de recyclage et de réemploi pour lutter contre le gaspillage.

• Par la mise en place d’une communication pour une réelle prise de conscience des citoyens. Le système éducatif, non seulement informel comme l’éducation populaire, mais également formelle doit intégrer l’éducation du « climat » dans les programmes scolaires.

• Soutenir et développer la RSE dans les entreprises, levier pour renforcer la prise de conscience des salariés, des militants aux questions environnementales.

• Encourager les partenaires sociaux dans l’entreprise à développer la RSE en utilisant l’information-consultation à travers la GPEC et les plans de formation.

Pour l’UNSA la transition énergétique devient une exigence d’intérêt général, elle est un levier pour la compétitivité des entreprises et de la France. Bien qu’elle impacte en premier lieu les métiers existants, elle entraînera la création de nouveaux métiers et donc de nouveaux emplois si la formation qualifiante accompagne ces emplois de l’économie verte.